Lors d’un sondage, ÉducÉpargne désirait en apprendre davantage sur les sources d’information utilisées par les travailleurs lorsqu’ils ressentent le besoin de se renseigner sur l’épargne et leurs finances personnelles. Pour ce faire, ÉducÉpargne a divisé l’ensemble des répondants en trois catégories distinctes soit les nouveaux travailleurs, les jeunes travailleurs ainsi que les travailleurs établis1.

Sources d’information : les conseillers et l’entourage!

Le sondage a permis de constater que les deux principales sources d’information à propos de l’épargne ou des finances personnelles pour l’ensemble des travailleurs interrogés sont les professionnels financiers (67 %) ainsi que les proches et la famille (47 %). Ainsi, plusieurs reconnaissent l’importance de s’informer auprès d’experts. À titre de comparaison, l’entourage est souvent la première source2 citée lors d’un voyage (58 % des voyageurs du Québec) 3.

Cette dernière source d’information (parent/ami) est spontanément davantage mentionnée par les nouveaux (68 %) et les jeunes (58 %) travailleurs que par les travailleurs déjà établis (41 %). Fait intéressant, elle constitue même la principale source d’information des nouveaux travailleurs. Ces derniers sont proportionnellement plus nombreux à utiliser Internet (9 % par rapport à 4 % et 5 % pour les jeunes travailleurs et travailleurs établis respectivement) pour chercher leurs informations sur l’épargne.

Les deux principales sources d’information selon le groupe de travailleurs

planificateurs-etudes

Il faut noter qu’en plus de parler des conseillers, certains ont simplement mentionné l’institution financière (8 % de l’ensemble des travailleurs visés par cette étude).

Parmi les autres sources d’information nommées spontanément, nous retrouvons :

  • le comptable ou fiscaliste rémunéré (7 % de l’ensemble des travailleurs);
  • un collègue de travail (6 %) qui est cependant une source plus importante pour les jeunes travailleurs puisque 10 % le mentionnent comparativement à seulement 5 % des travailleurs établis;
  • d’autres professionnels rémunérés (5 %) ou des planificateurs financiers indépendants (5 %);
  • les journaux, les magazines, les revues ou les émissions télévisées (2 %);
  • le gouvernement (2 %).

Incitatif à s’informer, à nouveau le conseiller

L’étude permet aussi de constater qu’une rencontre avec un conseiller dans une institution est de loin l’activité qui inciterait le plus les travailleurs à s’informer (81 % à 84 % de chacun des groupes sont d’accord avec cet énoncé). Suivre un cours sur le sujet s’est avéré une option populaire avec un peu plus du tiers des travailleurs affirmant qu’il s’agit d’un incitatif (36 %). Cette option ressort comme tout particulièrement intéressante pour (58 %) de ceux qui ne réussissent pas à épargner. Ce groupe a aussi démontré un intérêt pour les conférences (51 %), les concours (46 %) et, à un niveau moindre (38 %), pour discuter avec un spécialiste dans le cadre d’un salon ou d’une exposition.

Activités qui inciteraient les travailleurs à s’informer

specialiste-etudes

La publicité : Télévision et Internet

L’étude permet de constater que certains médias sont plus efficaces que d’autres pour joindre l’ensemble des travailleurs. En effet, la télévision (36 %) est l’un des plus intéressants pour diffuser de la publicité informative sur l’épargne. Dans une moindre mesure, Internet (22 %) et les médias sociaux (10 %) s’avèrent aussi des médias populaires en ce sens. Sans surprise, les nouveaux et les jeunes travailleurs, donc les plus jeunes, sont plus actifs sur Internet et les réseaux sociaux que les travailleurs établis. Ces derniers sont plus réceptifs à la diffusion de publicités à la télévision (38 %) et jugent aussi que la radio (11 %) est un média efficace.

Conclusion

Les conseillers et planificateurs financiers occupent une place importante dans les finances personnelles des travailleurs, tant pour s’informer que pour inciter ceux qui ne le font pas déjà à épargner. Les proches du travailleur consistent aussi en une source d’information pertinente, d’ailleurs, la plus importante pour les nouveaux travailleurs. D’autres activités revêtent également un certain intérêt afin d’inciter le travailleur à se renseigner sur le sujet. Il reste à voir comment il est possible de les mettre en place.

 

Natacha Cognée, assistante de recherche
Line Ricard, Cotitulaire

 

1 Pour plus de détails sur les caractéristiques des segments, voir la chronique « Les segments de la clientèle cible ».

2 Dans une étude comparée de quatre marchés de visiteurs au Québec, ce contact s’avère exact pour les Québécois et les Américains. Les Ontariens et les Français utilisent plutôt, en priorité, le WEB : http://veilletourisme.ca/2015/06/04/la-planification-de-voyages-quatre-marches-compares/

3 Site Web de veille tourisme.